Francine BUCHI (RI 1969)
Diplômée de la section Relations Internationales 1969, Francine BUCHI est également licenciée en Journalisme du CUEJ de Strasbourg. Elle a été successivement Reporter à France 3 Alsace (1971- 1973), Reporter à France 3 Nancy-Lorraine (1973-1975), Présentatrice du JT "Soir 3" de France 3 (1975-1982), Présentatrice du 2OH de TF1 (1982-1984), Grand Reporter au Service Economie de TF1 (1984), Présentatrice de l'édition du JT "Une Dernière de TF1" (1985), Grand Reporter pour "l'Enjeu" de François De Closets (1985), Présentatrice et Rédacteur en Chef de l'édition du JT "Une Première" de Robert Namias (1986), Grand Reporter pour le "Monde en Face" de Christine Ockrent (1987), Grand Reporter pour "52 à la Une" de Jean Bertolino (1988), Chef-Adjoint du service "Informations Générales" de la rédaction de TF1 (1994-1997) et Chef des Informations à la rédaction de TF1 (1997-2003).
Des études extrêmement formatrices pour mon futur métier de journaliste
Les Etudes à l'IEP de Strasbourg, tout de suite après le bac, ont été, en ce qui me concerne, extrêmement formatrices pour mon futur métier de journaliste. Ouverture au monde, dans des domaines, comme le Droit Constitutionnel ou l'Histoire Contemporaine qui représentaient de nouveaux champs d'apprentissage et une rupture de rythme par rapport aux années-lycée, dans le sens où beaucoup de travail personnel était nécessaire pour passer le cap de la première année.
C'est aussi l'époque où j'ai appris à lire régulièrement, chaque jour, plusieurs journaux. Il nous était demandé de faire par écrit, quotidiennement, le résumé complet de l'actualité, ce qui correspond somme toute à une revue de presse. De cette époque date mon plaisir chaque jour renouvelé d'ouvrir l'édition fraîchement imprimée du Monde ; plaisir qui m'a conduit par la suite, dans mon travail, au bonheur de parcourir avec une égale gourmandise très régulièrement plusieurs titres de la Presse Quotidienne Régionale.
Depuis, bien sûr, s'est imposée la force des images. Mais rares sont celles qui peuvent se passer de légende.
Il me semble que l'esprit IEP de Strasbourg peut se caractériser par cette curiosité : pour le monde et ses 5 continents, mais aussi pour le quotidien des gens, dont les étudiants de Sciences Po, une fois diplômés, auront pour la plupart à se soucier et dont ils auront à gérer les espérances et les difficultés.
Il me semble aussi que dans une Ecole qui par nature se doit d'enseigner le fonctionnement des Institutions, il est tout aussi important , pour ses étudiants, de prêter attention à ce qui se passe au coeur de la société civile, voire à ses marges. Les minorités peuvent devenir majorité demain. Ce qui semble anecdotique aujourd'hui peut demain devenir essentiel. Qui aurait pu se douter, il y a quelques années encore, de la force symbolique pour la politique environnementale que prendrait la mise en place du tri sélectif ?
Les ONG, les associations avec leur vitalité et leur force de proposition, Internet et tous les nouveaux moyens de communication, les experts scientifiques et techniques dont les débats sont indispensables pour résoudre un jour peut-être les grands problèmes que sont le réchauffement climatique ou la crise énergétique : voilà autant de nouveaux et passionnants acteurs de la politique.